Sortie du Volume 12 de l'Encyclopédie et du Hors-série spécial Volume 4

Dans ce volume 12 est abordé le département de la Vienne. En réalité il faudrait parler DES départements de la Vienne : celui de la Vienne zone sud et celui de la Vienne zone nord. Car le sous-préfet du premier fit fonction de préfet pour la partie zone libre durant toute la période de l’occupation, et l’histoire et le déroulement des évènements furent bien différents entre les parties occupées et libres des départements concernés.
La Vienne zone sud, qui avait pour préfecture Montmorillon, dépendait de la région de Limoges. Les mouvements de la collaboration de zone nord (PPF, RNP, etc) y furent quasiment absents. Seuls le SOL et la Milice Française y furent implantés, et encore de manière modeste. L’échelon de l’union départementale de la Milice est dissous en mai 1943, et la Milice de la Vienne n’est plus qu’une section, rattachée à l’Indre (puis plus tard à la Charente). Son activité y sera alors fort réduite, et elle disparaît totalement après le 6 juin 1944, quand une poignée de miliciens rejoignent la caserne des Dunes à Poitiers pour se mettre à l’abri (ils ne purent rejoindre leur échelon régional d’origine, Limoges, en raison de l’insécurité régnant en Limousin).
La Vienne zone nord avait pour préfecture Poitiers. Outre les mouvements d’Ordre nouveau relativement bien implantés (le PPF et la LVF arrivant en tête), la Milice Française y installa une école nationale des cadres de la Franc-Garde en avril-mai 1944. Les élèves viendront de toute la zone nord afin de subir une instruction militaire. L’école est dissoute début juillet 1944, et transformée en Cohorte régionale. Ce qui dans les faits ne change pas grand-chose, si ce n’est que les Francs-Gardes dépendent désormais de l’échelon régional de Poitiers, et non plus de l’échelon national à Paris.

Au total, ce sont 31 biographies pour la Vienne zone sud (dont deux ont aussi occupé une fonction dans la Vienne zone nord), et 362 biographies pour la Vienne zone nord, qui sont ici présentées (sans compter de très nombreuses biographies mineures en notes de bas de page, inclues dans les organigrammes, pour des individus ayant occupé une fonction anecdotique). Ce qui donne un total de 391 portraits présentés dans ce volume. Du jamais vu auparavant dans les ouvrages précédents de l’auteur.


La SAP (Section des Affaires Politiques) fait l’objet d’un volume spécial « Documentation & Iconographie » à part en raison de la masse de documentation relative aux très nombreuses affaires qu’à traiter cette unité de police politique, qui fut l’une des plus actives de France, avec la SAP de Bordeaux du célèbre commissaire Poinsot (voire le volume .

Concernant les sources utilisées dans cet ouvrage, ce sont avant tout les dossiers de la Cour de justice de la Vienne (111 W 153 à 321)1, de la Chambre civique de la Vienne (111 W 324 à 359) et du Tribunal militaire de Poitiers (111 W 1-2). Mais aussi une poignée de côtes de la série W (fonds de la préfecture, etc)2.

Je remercie Sébastien Legrain pour sa couverture très inspirée.

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Vidéo de présentation des deux livres.