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Franz Hellebaut

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Franz Hellebaut Empty Franz Hellebaut

Message par Thierry Tixier Jeu 17 Sep - 13:13


Bonjour,
Avez-vous d'autres infos concernant cet officier (période 1914-1940).
D'avance merci.

SS STUBAF d. Res Franz HELLEBAUT

Né le 29 août 1898 à Ixelles, fils de Général, petit-fils de Ministre de la Défense, s’engage à 16 ans, artilleur, marié le 8 décembre 1925 avec Simone van der LINDEN, 3 enfants, envoyé à l’Ecole de Guerre, breveté d’état-major, Commandant, Chef d’Etat-major/2e DI, prisonnier de guerre en mai 1940, envoyé à l’Oflag X D Fischbeck, puis à l’Oflag II A Prenzlau, rejoint la Sturmbrigade Wallonie comme SS STUBAF d. Res le 1er juin 1944, pour prendre le poste du SS STUBAF Lucien LIPPERT, tué à Tcherkassy, envoyé à l’Infanterieschule Döberitz (4 décembre 1944-5 février 1945), Ia (1. Généralstabsoffizier)/Wallonie jusqu’au 8 mars 1945, commande également le SS Freiw Gre Rgt 69 (1er avril-3 mai 1945), condamné à mort le 10 mai 1946 en Belgique, attendra 4 ans son exécution avant d’être gracié, libéré en décembre 1959, après 14 ans de prison, meurt le 18 juin 1984.
 Chevalier de l’Ordre de Léopold,
 Chevalier de l’Ordre de la Couronne,
 Croix de Guerre 1914-1918 avec 16 citations,
 Croix du Feu,
 Médaille du Combattant Volontaire 1914-1918,
 Military Cross (1918),
 Décoration Militaire de 1ère classe pour Ancienneté,
 Croix Militaire de 1ère Classe,
 Médaille Interalliée,
 Médaille Commémorative de la Guerre 1914-1918,
 EK II,
 EK I (1945).

Thierry Tixier

Messages : 4
Date d'inscription : 17/09/2020

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Franz Hellebaut Empty Re: Franz Hellebaut

Message par Admin Jeu 8 Oct - 20:40

VOici sa bio :

Promotions :
Sous-lieutenant : 11.06.1916
Lieutenant : 26.09.1918
Capitaine : 26.06.1925
Major : 26.09.1938
SS-Frw. Sturmbannführer : 01.06.1944


Franz Hellebaut1 est né le 29 août 1898 à Ixelles (région de Bruxelles), fils de général et petit-fils d'un ancien ministre de la défense belge. Durant la Première Guerre Mondiale, il se porte volontaire à l'âge de seize ans, en 1914, après s'être enfui du collège où il était en pension. Il servira notamment dans des unités d'artillerie. Il finit le conflit décoré de la Croix de guerre belge avec seize citations, et la Military Cross britannique2. Passe par l'Ecole Militaire de 1922 à 1926, puis l'Ecole de guerre de 1927 à 1929. Il en sort breveté d'état-major le 9 septembre 1929.
En 1939, il est chef d'état-major de la 2ème division d'infanterie de l'armée belge. Prisonnier de guerre en Allemagne, au camp de Orenzlau3, il accepte de s'engager à la Waffen-SS le 22 mai 19444. Ce geste permet aux wallons d'éviter de passer sous un commandant allemand5. Il est intégré avec son équivalence de grade, Sturmbannführer.
Hellebaut est chef du bureau I/A (opérations / chef d'état-major) de la 28.SS-Freiwilligen-Grenadier-
Division « Wallonien ». C'est le véritable maître de la division, Degrelle étant surtout le commandeur honorifique. Se voit proposé d'être envoyé en stage à l 'école d'infanterie de Döberitz, du 4 décembre 1944 au 5 février 1945, mais il refuse.
La division, réduite à un régiment reconstitué (le 69ème), début avril 1945, est envoyée dans le secteur de Pomelen et Hohenholz, près de l'Oder. Le 20 avril 1945 démarre la grande offensive soviétique, entre Kürow et Schillersdorf. Un nouveau Kampfgruppe est alors formé, Hellebaut à sa tête, avec un bataillon Flamand (Hstuf. Jan De Mulder), un Wallon (Stubaf. Derriks) et le bataillon poméranien « Kolberg Bataillon ». Hellebaut a pour mission de lancer ses trois bataillons réinvestir Hühnenberg, Neu-Rosow et Schöningen.
Hellebaut reste à la tête des wallons jusqu'à la fin6, durant les derniers combats de Schöningen-Prenzlau, jusqu'à la retraite de cinq jours menant à Schwerin, le 3 mai 19457. Ce jour là, à 10h30 du matin, quelques 400 Wallons survivants sont faits prisonniers à l'entrée de la ville, par les américains. Hellebaut, quand à lui, prend un véhicule et se réfugie dans un château sur la route menant de Schwerin à Hambourg. Il y est reçu cordialement par le baron von Schwerin8. Une patrouille américaine fouille le château et arrête Hellebaut. Ce dernier est envoyé au Sammellager.
Interné dans un camp de transit, puis dans un camp de prisonniers de la péninsule de la mer Baltique, sous tutelle britannique. Les conditions de vie y sont très dures. Hellebaut demande à être rapatrié en Belgique. Il est alors informé de la présence à Kiel de Georges Danloy9, et il demande à le rencontrer. Danloy le loge même dans un hôtel, mettant à sa disposition un ordonnance wallon. Un soir, au mess des officiers, Danloy annonce qu'il a reçu l'ordre d'escorter Hellebaut jusqu'à la cour militaire de Bruxelles.
Hellebaut est condamné à mort le 10 mai 1946, il est sauvé par l'intervention de Victor Larock10. Ce dernier mena une campagne anti-Léopold III, critiquant l'attitude du roi durant le conflit. Larock présentant l'exécution de Hellebaut comme un moyen de faire taire un témoin gênant. Il est condamné à la détention à perpétuité en 1949.
Le 23 août 1953, toujours en prison, Hellebaut refuse de signer une déclaration « spontanée »11 imposée par le corps des officiers. Cette dernière lui aurait permis d'être libéré sur parole, grâce à l'influence des anciens groupes de résistance. Hellebaut refuse de signer une déclaration considérée comme contraire à son honneur et à ses choix passés. Pour la peine, il reste emprisonné et n'est libéré que le 25 décembre 1960 de la prison Saint-Gilles.
Après sa libération il sera représentant en cigares et démarcheur-vendeur d'encyclopédies. Il sera actif dans les cercles de vétérans wallons. Hellebaut est mort le 18 juin 1984, dans l'anonymat le plus complet.



1 Son prénom est parfois orthographié « Frans ». Le Dernier Carré et le personalakte d'Hellebaut donnent bien « Franz ». Cette différence d'orthographe vient peut-être du fait que Hellebaut, bien que francophone, était d'origine flamande.

2 Comme l'explique Jean Mabire, un faire-part de décès publié par les anciens de la Légion Wallonie lui attribue la « Victoria Cross ». Peu probable, c'était une décoration très rarement attribuée.

3 Oflag II A de Prenzlau.

4 Lippert servait sous les ordres de Hellebaut avant guerre. Lors d'une visite de Lippert au camp de Prenzlau, Hellebaut lui avait fait la promesse que si ce dernier venait à disparaître, il s'engagerait pour prendre sa place.

5 A la base, cinq officiers wallons prisonniers de guerre avaient décidés de s'engager, mais seuls Hellebaut et Lakaie tinrent leur promesse. Les trois qui changèrent d'avis sont : le général-major Lambert Chardome et les colonels Long et Frankignoul.

6 Contrairement à Léon Degrelle, qui quitta ses hommes sans avertir personne, le 28 avril 1945. D'ailleurs, Hellebaut, et bien d'autres wallons, ne pardonnèrent pas à Degrelle de les avoir laissés en arrière, au prétexte de discussions afférentes à la fin de la guerre, avec le Reichsführer-SS.

7 Hellebaut aurait reçu les Croix de fer IIème et Ière classe (source : Theo Verlaine), ce qui est fort plausible.

8 Futur membre du gouvernement Dönitz.

9 Officier commandant la célèbre « Piron Brigade ».

10 Socialiste, éditeur en chef du journal « Le Peuple », journal de gauche non communiste. Il avait présenté la condamnation à mort de Hellebaut comme le moyen de faire taire un témoin gênant.

11 1 – Je regrette très profondément de m'être engagé à prendre le commandement de la Brigade Wallonie, en cas de décès du lieutenant Lippert, et d'avoir rempli cet engagement. Je reconnais l'erreur considérable que j'ai commise en servant, les armes à la main, contre un de nos alliés de 1944, dans les rangs des Allemands, les ennemis de la Belgique. Je répudie les mobiles qui m'ont poussé à accomplir cet acte et j'admets que la sentence prononcée contre moi par la Cour Militaire est fondée.
2 – J'affirme d'une façon solennelle mon attachement à la Belgique et à ses institutions et mon admiration sans réserve pour la Résistance et pour les Patriotes qui ont poursuivi la lutte contre l'Allemagne après le 28 mai 1940.
3 – Je prie mes anciens camarades du Corps des Officiers belges d'être assurés de mes sentiments de fidélité à la Belgique. Je regrette vivement les actes qui ont si gravement porté atteinte à l'honneur de notre drapeau sous lequel j'ai prêté le serment d'officier.
4 – J'ai l'appréhension affreuse de pouvoir être cité aux jeunes comme un exemple d'insubordination et de défection au devoir ; que ceux-ci sachent les souffrances morales sans nom, par lesquelles j'ai payé mes errements. Je les adjure de n'imiter, en aucun cas, ma conduite.
5 – Je n'ai plus qu'un désir : après un séjour à l'étranger, nécessité par ma santé, vivre dans la paix de ma famille retrouvée et faire oublier les éclats justifiés que ma conduite avait pu faire naître. Je souhaite que mes enfants soient, comme leurs ascendants, de fidèles serviteurs de la Patrie. Je ferai tout ce que je pourrai pour les y amener.

Fait à …, le ...

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