Roger DAUBEZE (Sergent / Unteroffizier)

Roger Daubèze est né le 23 janvier 1914 à Thil (département de la Haute-Garonne). S'installe à Toulouse en 1936, pour travailler à l'O.N.I.A. Mobilisé fin 1939, et envoyé au dépôt de Rochefort, et sert comme sous-officier de marine, assurant la protection des convois en mer du Nord. Démobilisé en juillet 1940, il travaille dans une exploitation forestière (s'occupant de la carbonisation) de Lévignac-sur-Save.
Membre du PPF, il s'engage dans la LVF le 10 novembre 1941 (matricule 4051), comme simple soldat. Versé à la compagnie d'état-major du IIème Bataillon le 22 février 1942. Monte au front le 17 juillet suivant. Il est promu sergent en avril 1942, sans passer par le rang de caporal. Hospitalisé du 23 août au 13 novembre 1942. Dirigé sur Kruszyna, puis Versailles, et est admis à l'hôpital. Son contrat est résilié le 28 janvier 1943. Décoré de l'OstMedaille.
Retiré à Orthez (où sa femme travaille dans un restaurant), puis à Bordeaux, il se rend coupable d'une escroquerie, où il manque de peu l'arrestation2. Il semble s'être porté volontaire pour travailler volontairement en Allemagne, et envoyé à Kiel, en juin 1943, das la délégation française, dans des chantiers de construction navale. Ré-engagé dans la LVF le 2 février 1944 (matricule 2028)3. Dirigé au C.I.C, et intégré au Groupe Spécial de Paris. Il subit huit jours d'arrêt de rigueur, le 24 mars 19444, et il est rétrogradé caporal. Absent à l'appel du 1er avril 1944, il est rayé des contrôles.
Il s'engage dans la Kriegsmarine le 8 avril 1944, et suit la formation de base au camp de Sennheim. Il est probable qu'il ait servit dans la division « Charlemagne », même s'il n'en touche pas un mot à son procès5.
Rapatrié à Paris, interrogé par la Sécurité militaire de l'hôtel Lutetia, qui lui procure des papiers de rapatrié. Arrêté le 6 janvier 1946 par la gendarmerie, à Toulouse. Jugé le 31 juillet 1946 par la Cour de justice de Toulouse, il est condamné à cinq ans de travaux forcés et la dégradation nationale à vie.