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Pierre AUMONT (Waffe-Standarten-Junker der SS)

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Pierre AUMONT (Waffe-Standarten-Junker der SS) Empty Pierre AUMONT (Waffe-Standarten-Junker der SS)

Message par Admin Ven 22 Mai - 11:58

Pierre AUMONT

Waffen-Standarten-Junker der SS
Chef de centaine de la Franc-Garde permanente (Secrétariat Général)
Chef de dizaine du SOL & de la Franc-Garde bénévole (Montbron - Charente - Zone sud)

Pierre AUMONT (Waffe-Standarten-Junker der SS) Aumont10
Pierre AUMONT (Waffe-Standarten-Junker der SS) Pierre10
Pierre AUMONT (Waffe-Standarten-Junker der SS) Aumont11

Promotions :
Brigadier
Maréchal-des-logis : 1940
Chef de dizaine (SOL / Franc-Garde bénévole)
Chef de trentaine (Franc-Garde permanente) : avril 1944
Chef de centaine (Franc-Garde permanente) : juillet 1944
Waffen-Oberscharführer der SS : 01.11.1944
Waffen-Standarten-Junker der SS : 01.04.19451


Pierre Marie Charles Aumont2 est né le 24 septembre 1912 à Marthon (département de la Charente), d'un père Français et d'une mère Allemande. Son père étant décédé en 1913, sa veuve part pour l'Allemagne via la Suisse, en 19143, et s'installe dans le pays de Bade. Il passe son Abitur à Karlsruhe, et obtient la nationalité allemande en août 1919. Il commence alors des études de dentiste, mais il s'engage dans l'armée en octobre 1919, comme élève aspirant dans une unité motorisée d'infanterie. Un accident de motocyclette met fin à son espoir de faire carrière. Il devient alors instructeur militaire de société d'éducation physique, et mis à la disposition de la HitlerJugend. En 1933 il est chef de section dans l'état-major de la Jeunesse Hitlérienne du pays de Bade, toujours comme instructeur militaire. Soupçonné d'espionnage pour le compte de la France, il quitte l'Allemagne4. Revenu en France, il effectue son service militaire (les autorités Françaises l'avaient informé qu'elles ne reconnaissaient pas sa naturalisation allemande). Il s'installe un temps chez sa grand-mère, à Marthon, puis travaille à La Couronne, dans une station service. Il se marie en 1936, et achète un garage à Pranzac. Adhéra au PSF, et notamment aux équipes volantes de propagande.
Mobilisé dans le Train en septembre 1939, il combat en 1940 comme agent de liaison motocycliste au sein de la 362ème compagnie auto (dépendante du 12ème Corps d'Armée, en Alsace). Souvent volontaire pour des missions difficiles, il est décoré de la Croix de guerre avec une citation à l'ordre du régiment, le 20 juin 1940. Fait prisonnier à La Bourgonce, il est utilisé comme interprète par les Allemands, et parvient à faciliter l'évasion d'une quinzaine de prisonniers. Il est condamné à six mois de compagnie disciplinaire, qu'il effectue à Deux-Ponts. Parvient à s'évader en septembre 1941, et à gagner Bourg-en-Bresse, où il se fait démobiliser. Il s'installe alors à Montbron, où sa femme s'est repliée à la défaite, et a acheter le café de la Gare. Il travaille comme chauffeur pour une entreprise, puis achète un camion, avec lequel il travaille pour le compte de la Société Rochelaise de manutention, elle-même au service de l'Organisation Todt. Il lui arrive ainsi de faire franchir la ligne de démarcation à plusieurs personnes.
Adhère au SOL, puis à la Franc-Garde bénévole, avec rang de chef de dizaine. Vers l'automne 1943 il part habiter Royan avec sa femme, son camion et la Société Rochelaise de manutention ayant été réquisitionnés pour travailler dans le secteur. Après l'assassinat du chef Denis (le 18 décembre 1943), il assiste aux obsèques de ce dernier, et devient chef cantonal de la Franc-Garde bénévole de Montbron, avec toujours rang de chef de dizaine seulement5, même si il faisait fonction de chef de trentaine.
Mobilisé dans la Franc-Garde permanente du groupement E des forces du Maintien de l'ordre en Haute-Vienne, en avril 1944, avec le grade de chef de trentaine. De fin avril à fin mai 1944 il est chef-adjoint d'une trentaine envoyée à Montbron, chargée de défendre la zone, et notamment la ferme menacée d'un milicien décédé6. La trentaine est bientôt rejoint par une section de G.M.R. L'unité fit une descente à l'hôtel de France, à Montbron. Il participa à au moins deux arrestations (dont une personne -milicien capturé juste avant la mort de Denis, et qui a pu s'échapper des griffes du maquis- soupçonnée d'avoir tremper dans le meurtre de Denis).
Sa trentaine est renvoyée à Limoges (fin mai ou à la mi-juin 1944, selon les sources), et affectée à des contrôles d'identité en ville. Fin juillet 1944 au plus tard il devient chef de la 2ème centaine du Groupement E7. Il organise, en août 1944, l'exode des familles de miliciens (environ 400 personnes)8.

Arrivés en Allemagne, il fut un temps affecté à la garde du Maréchal Pétain, à Sigmarigen. Assigné à la compagnie de canons d'assaut de la brigade « Charlemagne »9. Envoyé à la SS-Panzergrenadierschule de Kienschlag, fin novembre 1944. Il semble avoir finit le stage, et regagne la division avec les autres aspirants, début avril 1945. Nommé commandant de la 5ème compagnie du Bataillon SS 58, après la réorganisation de la division. Séparé du reste du bataillon, encerclé par les Russes et les Américains le 1er mai , ils se rendent à ces derniers après avoir tirer leurs dernières balles, le 2 mai 1945.
Interné aux environs de Kiel, il parvient à s'évader, et à rentrer en France, jusqu'à Angoulême, où il apprend sa condamnation à mort par contumace. Il franchit la frontière espagnole au Perthus. Arrêté par la police espagnole, il est interné à Barcelone, puis au camp de Miranda10, puis envoyé en Allemagne par bâteau en août 1946, où il est interné comme prisonnier de guerre. Il avait alors comme but de rejoindre sa mère, qui avait perdu son mari et son autre fils durant la guerre. Les autorités Françaises viendront l'arrêter pour l'amener à Bordeaux.
Jugé le 4 mars 1948 par la Cour de justice de la Gironde, il est acquitté, mais condamné à la dégradation nationale à perpétuité. Il travailla après-guerre chez les locotracteurs Gaston Moyse.

1 Cité Standarten-Junker par Robert Forbes et Eric Lefèvre (correspondance avec l'auteur). Aumont, à son procès, dira avoir été nommé « lieutenant » à l'issue du stage. Sans doute une auto-promotion de sa part...

2 Parfois prénommé « René », il s'agit d'une erreur. Son patronyme est souvent écrit « Aumon », y compris dans des documents d'époque. La signature de l'interessé (et sa fiche de membre SOL) ne laissent aucun doute sur la bonne orthographe.

3 Elle était vue comme suspecte au moment de la déclaration de guerre.

4 Aumont écrira en septembre 1947 à l'ancien chef local de la HitlerJugend, Friedhelm Kemper, afin de lui faire témoigner à décharge, notamment en fournissant un certificat attestant qu'Aumont fut surveillé par la Gestapo à cause de sa qualité d'espion.

5 Cité à ce grade dans un organigramme milicien du début de l'année 1944.
Le canton comptait alors 17 Franc-Gardes bénévoles, 4 miliciens et 4 miliciennes membres à l'automne 1943.

6 La ferme des Linlauds. Le milicien Denis fut assassiné par le maquis, le 18 décembre 1943 (source : dossier CJ du milicien Pierre Lalanne, qui fit partie de cette unité). Sa veuve (Simone Denis) et son père (Angel Denis), qui restaient dans la ferme, furent à nouveau attaqués quelques semaines après. Ils se défendirent et firent fuir les assaillants.

7 Succédant ainsi à Picard ou Loiseau.

8 Le convoi milicien fut bloqué à La Jonchère, où eu lieu de violents combats contre le maquis.

9 Source : correspondance de l'auteur avec Eric Lefèvre.
Il est parfois cité comme ayant servit à la compagnie PAK.

10 On lui proposa à plusieurs reprises d'entrer dans l'armée espagnole, mais il refusa.



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Pierre AUMONT (Waffe-Standarten-Junker der SS) Empty Re: Pierre AUMONT (Waffe-Standarten-Junker der SS)

Message par Admin Ven 22 Mai - 12:02

Pierre AUMONT (Waffe-Standarten-Junker der SS) 20180910
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