Noël De TISSOT (SS-Frw. Obersturmführer)

Promotions :
Maréchal des logis
SS-Frw. Schütze : 11.10.1943
SS-Frw. Oberscharführer(1)
SS-Frw. Obersturmführer : 01.04.1944(2)


Noël De Tissot est né le 22 décembre 1914 à Versailles (département de Seine-et-Oise). Professeur de mathématiques et journaliste de métier, il participe à la campagne de 1940, et gagne la Croix de guerre.
Nommé secrétaire départemental de la Légion Française des Combattants des Alpes-Maritimes en juin 1941, après le départ de Bassompierre pour Marseille(3). C'est là qu'il rencontre Joseph Darnand, dont il devient le bras droit « intellectuel »(4). De Tissot était aussi membre du PPF.
Noël De Tissot est, avec Jean Bassompierre et le docteur Paul Durandy, à l'origine de la doctrine du SOL et de la Milice Française. Quitte les Alpes-Maritimes pour Vichy en janvier 1942, pour devenir Secrétaire général du SOL. A la formation de la Milice il prend la fonction de Commissaire général de la Milice Française, le 4 février 1943(5). C'est De Tissot qui créa le célèbre emblème milicien : un gamma stylisé. Il est l'un des cinq cosignataires du « Plan de redressement français » de septembre 1943(6).
Le 11 octobre 1943, il fait partie des cadres miliciens qui s'engagent dans la Waffen- SS, il est alors marié avec un enfant. De Tissot fait partie de la promotion de français à Bad Tölz, du 10 janvier au 4 mars 1944, dont il sort Obersturmführer(7).
Nommé commandant de la 1ère compagnie de la 8.Franz.-SS-Freiwilligen-Sturmbrigade. En Galicie, il est isolé de ses camarades à l'aube du 21 août 1944, lors d'une attaque venant d'un convoi soviétique, que Noël et ses hommes avait abordé, croyant avoir à faire à un convoi civil. Noël de Tissot a probablement été fait prisonnier et exécuté, où bien peut-être tué par une rafale de mitrailleuse du convoi, durant la confusion qui suivit l'attaque(. En tout cas, nul ne devait jamais le revoir.

1 Grade à l'entrée de Bad Tölz.

2 Selon le dossier personnel de De Tissot, ce dernier ne reçoit pas son grade d'officier comme les autres français sortant de Bad Tölz, c'est à dire le 10 mars 1944. Peut-être une erreur des archives allemandes.

3 Extrait d'un rapport concernant l'encadrement de la LFC : « Sérieux, réfléchi, travailleur, d'une parfaite moralité. Apporte un concours entier et loyal à la collaboration qui doit exister entre la Légion et les pouvoirs publics. Très dévoué à Darnand. »

4 Pierre Cance en étant le bras droit « musclé ».

5 Après le départ de Tissot pour la SS, Darnand décida de ne nommer personne d'autre à ce poste.

6 Rapport sur la situation politique en France, envoyé en plusieurs exemplaires à Hitler, Himmler et Rosenberg. Ce document, révélé plusieurs années après la guerre, est l'œuvre de Darnand, Déat, Guilbaud et Luchaire.

7 Ce qui est assez exceptionnel, Noël De Tissot n'étant que maréchal des logis dans l'armée française.

8 Alexandre Rouffet témoignagera (dossier Cour de justice) que De Tissot fut capturé avec lui, Rouvre et d'autres SS Français, alignés et fusillés par les Soviets.