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SD-Ustuf. Raymond MARTINEAU (Chef de la Hauskapelle)

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Message par Admin Dim 12 Juil - 8:54

Raymond MARTINEAU

SD-Untersturmführer
SD-Oberscharführer (Hauskapelle)
Membre de la Phalange raciste française nationale-socialiste et syndicaliste (Gironde)

SD-Ustuf. Raymond MARTINEAU (Chef de la Hauskapelle) Raymon11


Promotions :
SD-Mann
SD-Oberscharführer : juin 1944
SD-Untersturmführer : mars 1945


Raymond André Jean Martineau est né le 10 juillet 1922 à Salles-sur-Mer (département de la Charente-Inférieure), de parents maraichers. En 1942 il travaille à Bayonne pour l'Organisation Todt. Il aurait été chef de section des JEN de la ville. Venu à Bordeaux en 1943, il adhère à la Phalange raciste. S'engage dans la 8ème compagnie du IIIème Régiment de la division « Brandebourg » en août 1943, pour une courte instruction (ils furent plusieurs membres de la Phalange à y avoir été envoyés). Après avoir tenté de rejoindre la Waffen-SS, fin 1943, il travaille pour l'Organisation Todt, à Saintes.
Il s'engage dans la « Hauskapelle » début mars 1944, sous le pseudonyme de « Léo Martin ». Il succède à Vincent comme chef de l'unité, début juin 1944. Il détenait le grade d'Oberscharführer1. Il était rémunéré 5700 francs par mois. On lui proposa un poste à la Milice, mais il refusa car la paye était moins intéressante (2300 francs).
Replié en Allemagne, il suit une instruction avec près de vingt-cinq autres Français issus des services SD du sud-ouest, au camp de Lebrechtdorff (Pologne), sous la direction du Stabscharführer Wrege. Fin octobre 1944 il est versé dans un commando de chasse (Jagdkommando) de trente hommes, cantonné à Gross Wollenthal, et dirigé par Dhose. Portant la tenue des SS (ils ne seront pas tatoués), ils font la chasse aux partisans et parachutistes (parfois aidés d'un commando SS composé de Russes, cantonnés au même camp). Ils dépendaient du camp de Koenig (et la direction du service était à Dantzig). Presque tous les jours des opérations ont lieu, et Bassahon déclara avoir pris part à une cinquantaine de combats. Repliés en janvier 1945 à Dantzig, en raison de l'avancée soviétique, ils sont chargés de contrôler l'identité des personnes voulant traverser la Vistule, et de faire la chasse aux déserteurs.
A Dantzig, où ils arrivent à la mi-mars 1945, ils retrouvent les restes de la Hauskapelle. Ils participent sans doute à la défense de la ville. A ce moment là, l'Untersturmführer Kunesch, avant de partir2, distribue des grades à certains membres. Martineau reçoit le grade d'Untersturmführer3. Ils parviennent à échapper à l'encerclement, et gagnent la Vistule, le 8 avril 1945, et embarquent sur un petit bateau vers Postdam, le 8 avril, puis rejoignent Lubeck (via Rostock), où ils arrivent vers le 14 avril. Ils reçoivent un ordre de marche qui les enjoint à retrouver la division « Charlemagne » regroupée à Carpin. Ne désirant plus combattre, le chef Martineau fait exprès de perdre l'ordre de marche. Au premier contrôle venu, Martineau explique la perte de l'ordre, et malgré une sévère réprimande, le chef du contrôle leur délivre un nouvel ordre, allant dans le sens où ils veulent aller. Ils se rendent donc au SS-Hauptamt, à Berlin, qui leur délivre un ordre pour Munich. Ils font une dizaine de kilomètres en train, mais la ligne étant coupée, ils font demi-tour et, la direction du SS-Hauptamt leur délivre un ordre pour le Danemark. Le groupe de Français quitte Berlin le 24 avril, in extremis.
Après de multiples péripéties administratives et d'aller-retours, ils parviennent à passer au Danemark, à Odense (où ils retrouvent Dohse) le 2 mai. Survient la capitulation, ils se mettent en civils, et munis de faux papiers de travailleurs civils de la Luftwaffe. Rapatriés jusqu'à Amiens, ils sont dénoncés comme SS par un ancien gestapiste (le nommé Julien, qui en voulait à Martineau de l'avoir fait arrêter pour vol à Odense) le 7 juillet 1945.
Jugé par le Tibunal militaire de Bordeaux, condamné à la peine de mort. Il échappe à la fusillade apparemment en acceptant de travailler pour le compte la DST (un agent lui rendit visite en prison), comme « W » (agent de pénétration). Changeant son prénom en « Jérôme », il se fera un nom dans l'édition, dans les années 1960 et 1970, spécialisé dans la littérature anarchiste et libertaire4. Il apparaît à visage ouvert dans un documentaire de 1973, « Français si vous saviez », où il parle sans tabous de son engagement de jeunesse5. Il est décédé à Paris en avril 1993.


SD-Ustuf. Raymond MARTINEAU (Chef de la Hauskapelle) Raymon10

1 Source : « Polices des temps noirs » de Jean-Marc Berlière.
Vers le 20 juin 1944 (voire un peu avant) les Français de la Hauskapelle portent l'uniforme SS.

2 Le commandeur Meyer , peu avant l'encerclement de la ville, expliqua qu'il était appelé à d'autres fonctions à l'intérieur de l'Allemagne, et que lui et plusieurs officiers allemands quittaient donc la ville, laissant les Français en plan. Joyaux expliqua que seul l'Ustuf. Kunesch (qui estimait les Français) refusa un temps de les accompagner, mais fut menacé de fusillade.

3 Source : témoignage de Christian Joyaux.

4 Il semble qu'il avait depuis la fin de la guerre une haine contre l'armée et l'autorité, et avait consacré sa vie à « expier » son erreur de jeunesse.
Il fut le premier à oser ré-éditer le « Manuel de civilité pour les petites filles à l'usage des maisons d'éducation » de Pierre Louys, en 1960 (ce livre fut écrit en 1917, et édité anonymement une première fois en 1927). Ouvrage condamné quelques années plus tôt pour outrage aux bonnes mœurs.
La notoriété viendra notamment avec la réédition du Château de Cène chez Pauvert (1971). Roman érotique d’une violence inouïe, publié d’abord en 1969. Le livre provoqua une réaction violente des pouvoirs publics qui attaquent l'auteur en justice. Badinter défend l’écrivain qui voit affluer les soutiens d’Aragon, Frémon, P.O.L, Sollers…

5 Estimant que le documentaire déformait certains de ses propos, il intenta un procès contre les réalisateurs (André Harris et Alain De Sedouy).
Source : correspondance de l'auteur avec une petite-fille de Martineau.
A noter qu'il posséda sa maison d'édition durant six années seulement, et que celle-ci fit faillite, peut-être suite à la révélation de son passé.

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